L’Etang Saint-Paul, la plus grande zone humide littorale protégée des Mascareignes
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Selon l’article L211-1 du code de l’Environnement une zone humide correspond à tous les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon temporaires ou permanente. La végétation, lorsque celle-ci est présente, est dominée par des plantes hygrophiles (tel que les Cyperus papyrus) pendant au moins une partie de l’année.
Cette définition à l’échelle internationale a été élargie avec la convention de Ramsar en 1971 à toutes les « étendues de marais, fagnes, tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».
En France métropolitaine, la baie de Somme, la petite Carmague, le marais poitevin sont des exemples de zones humides de renommée internationale.
A La Réunion, l’Etang de Saint-Paul, du Gol et de Bois Rouge sont des zones humides littorales. L'Etang Saint-Paul est la plus grande et la mieux conservée des zones humides des Mascareignes.
Liens internet
Comment s’est formé l’Etang Saint-Paul ?
L’Etang Saint-Paul est une ancienne lagune née de l’apport de sables, graviers et galets provenant de la Rivière des Galets (issus des coulées de boues géantes de Mafate) qui ont comblé l’ancienne baie de Saint-Paul par l’action des courants maritimes. D’après les dernières études palino-écologiques menées par le CNRS sur l'Etang de Saint-Paul, un comportement fluvial (séparation des eaux de mer des eaux douces ou saumâtre) aurait été détecté il y a un peu plus de 2 000 ans.
Cet ensemble de conditions uniques est à l’origine du cadre physique et hydraulique original de l’Etang Saint-Paul. Ce contexte hydraulique favorable a permis l’installation d’une biodiversité typique de milieu humide mais aussi celle des premiers habitants de l’île autour de l’Etang.